On savait que ce pays nous révèlerait des perles. Nous en avions beaucoup entendu parler, ce pays étant une nouvelle destination bien prisée.
Les Parcs Nationaux nous ont guidés vers les plus belles rivières, vers des criques aux couleurs fraiches et sauvages, de longues îles boisées bordées de quelques villages.
Se promener sur les passerelles de Plitvice entre des lacs reliés entres eux par des cascades.
Se baigner dans les eaux émeraude de Krka, surplombés par une large cascade.
Longer la côte et devoir s’arrêter tous les kilomètres pour prendre en photo une petite plage de galets encore plus belle que la précédente.
Suivre en voilier les calanques entre Omir et Makarshka. Grimper au sommet, être ébahis devant les bleus marbrés des premières profondeurs.
Naviguer des heures d’îles en îles, les survoler en parapente, si haut qu’on en aperçoit l’Italie !
Voilà ce qui attend le vacancier.
Le problème, selon nous, c’est cet appât du tourisme. Il a conditionné la croissance économique du pays et ça, c’est vraiment bien lorsque l’on se souvient par où ils sont passés. Mais tout nous semble réglementé, bridé, clôturé. Je suis sûre que la pluparts des étrangers ne s’en apercevront qu’à peine, puisque cela permet, d’un sens, d’optimiser ses vacances : tout est guidé et bien préparé. Les routes sont belles, les cars menant à Plitvice roulent à une allure phénoménale, les sites touristiques sont bien aménagés (et bondés !). Mais pour nous, voyageurs sauvages, impossibles de bivouaquer avec notre camping-car (enfin, je dis ça mais nous n’avons pas mis les pieds dans un seuls camping !), les places au port sont les plus chères d’Europe, les parkings également, pour se promener dans un Parc National ou visiter une grotte il faut s’acquitter d’un droit d’entrée non négligeable. Nous avons ressenti l’accueil croate comme généralement froid et distant, mais cela ne veut pas pour autant dire qu’il est malveillant, nous faisons bien la part des choses.
Voilà notre ressenti sur le pays. Bien qu’il soit magnifique, il ne correspond pas à notre façon de voyager. Mais paradoxalement, nous avons vécu parmi nos plus belles journées de nomades ici, grâce à notre trip en voilier « sailing and paragliding » !