Trinidad, le mardi 31 janvier
17h
Alexis revient d’une causette assis sur le perron dans la rue, avec les grands-parents de la casa. Ils sont vraiment sympathiques, on parle bien avec eux.
On entame tous les deux une série de salsas et bachatas sur la terrasse. Le soleil couchant nous inonde de ses rayons rouges, il fait une chaleur douce, on est si bien… Les filles jouent à côté avec le petit voisin qui est passé par les toits pour les rejoindre..
Les rues s’animent de plus en plus, les gens discutent dans la rue sur les marches devant leur entrée, les voisins s’interpellent au-delà des fenêtres sans vitrage, les vendeurs ambulants passent en annonçant d’une voix forte ce qu’ils ont à vendre, les étudiants en uniforme sont rentrés chez eux. La musique commence à se faire entendre dans divers coins de la ville et s’arrêtera vers minuit.

Alexis et les filles descendent jouer au foot dans la ruelle avec le voisin. C’est vraiment touchant de les voir courir, crier, rigoler en jouant au ballon avec un autre enfant dont elles ne comprennent pas bien la langue. Elles auront régulièrement l’occasion d’entrer en contact avec des enfants cubains au cours du voyage. Comme ils vivent dehors et sont curieux (on ne leur transmet pas la peur de l’étranger ici, au contraire !), les enfants viennent leur parler et les entrainent dans leur jeux.
Le ciel s’assombrit avec la nuit qui tombe, mais il fait doux. La voisine allume le lampadaire de l’éclairage publique par un interrupteur en appelant son fils : c’est l’heure de rentrer.
Nous nous préparons pour aller manger au restaurant « Ya lo ven » dans la rue d’à côté. C’est un peu notre cantine, nous y allons pour la quatrième fois. C’est un petit restaurant cubain sans chichi, on s’y sent bien, c’est bon et nous y faisons à chaque fois de belles rencontres.
Mais pas facile de partir de la maison : Marco le petit voisin s’est échappé de chez lui pour venir encore jouer avec les filles. Il s’est faufilé entre les barrières entre son balcon et notre terrasse, cela nous amuse beaucoup ! Ils sont maintenant tous les trois en train de jouer des maracas au rythme du mouvement de la balancelle !
Voilà une petite tranche de vie passée à Trinidad, simple, douce, authentique. C’est une petite ville très touristique où le sentiment d’être pris pour une « vache-à-lait » nous a semblé le plus fort (avec Santiago), nous nous sommes souvent sentis harcelés par les rabatteurs (taxis, restaurants,…). Disons que c’est le jeu du tourisme ici, qu’il faut prendre cela pour ce que c’est : de la com’. Ici, pas de panneaux publicitaires, pas de devantures extravagantes avec des panneaux qui clignotent de partout, pas de flyers distribués et jetés aussitôt… Chaque pays a son système, c’est ainsi. Peut-être qu’eux se sentiraient agressés par tous ces mots et ces slogans impersonnels, peut-être se sentiraient-ils trahis d’avoir à choisir un service en se basant sur un visuel plutôt que par un contact direct… N’est-ce d’ailleurs le genre de choses qu’on reproche nous-mêmes à notre société…
Le centre-ville :
La Vallée de los Ingenios : les anciennes propriétés de canne à sucre, au temps de l’esclavage
Playa Ancon :
Magnifique ! Petit retour sur une belle expérience qui donne envie d’aller découvrir le pays. Juste pour le plaisir d’échanger avec tous ces cubains qui ont l’air tellement ouverts à la rencontre et à la discussion… Seul hic, « no hablo español », mais je vais m’y mettre !
NB : petit détail pratique : tes photos sont très très lourdes, et il faut beaucoup de temps pour les charger, encore plus pour les galeries…
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Voilà, c’est mieux là ?
🙂
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Oui ! Bcp plus rapide !
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